H y p e r s e x u a l i s a t i o n :
Ce que cela engendre
L’hypersexualisation engendre plusieurs problématiques sociales. En effet, le fait de rendre objet des êtres humains, plus particulièrement des femmes, permet de dédouaner les futurs agresseurs. Nous pouvons citer la culture du viole, les effets sur les relations hétérosexuelles ou même l’identification à son genre. L’hypersexualisation influe de manière réelle et effrayante sur notre perception du monde et notre sexualité. En effet, qui n’ a pas entendu une énième histoire de viol où l'agresseur expliquait que la personne semblait l'aguicher avec ses habits. Le problème ici, est de prêter des intentions à une personne qui ne sont pas les siennes mais qui sont simplement là perception de nos désirs malsains.
Les modèles tels que les publicités, le mâle gaze dans les films ou même la pornographie, transforment la réalité. Cela ne touche pas que les adultes mais commence dès l'adolescence. En effet, internet est devenu plus accessible au fil du temps et donc de même pour les sites pornographiques. C’est là où le virage se prend, car en effet les garçons sont encouragés à consommer du porno. Cela est vu comme cool voir même “virile”, ce qui est un facteur de la masculinité toxique. On parle clairement ici de banalisation, on forme les jeunes à croire qu’une relation doit être calqué sur ce modèle ou qu’une femme habillée plus court qu’une autre serait moins intelligente ou plus facile. Or, Jusqu’à aujourd’hui aucune étude menée par des chercheurs n’a montré une différence de valeurs, d’intelligence et/ou autre, d’une femme plus couverte à une autre.
Nous pouvons aussi lier cela au double discours du fait qu’un homme peut avoir plusieurs partenaires car c’est “trendy” ou qu’il est “un champion”, alors qu’une femme ne peut pas. Celle-ci sera mal vue de la société, insultée voir même isolée. Cette idée est souvent liée à celle de la femme mère.
Cependant, même si le porno et internet propagent plus vite cette hypersexualisation, cela reste un sujet vieux comme le monde et n’est donc pas récent.
Nous pouvons aussi lier cela à l'injonction, à la beauté, à la sensualité au fait d'être désirable pour les hommes. Car oui, l'hypersexualisation est un outil du patriarcat et est donc contrôlée par les hommes, pour les hommes. L’hypersexualisation a un impact sur la manière d'où nous nous voyons, mais aussi dans comment nous catégorisation notre genre. Une femme doit être mince mais avec des formes, elle doit être sexy mais pas vulgaire, elle doit s’y connaitre mais être vierge et tant d’autres. C’est un réel fantasme complètement éloigné de la réalité; qui empêche les femmes de s'épanouir dans la plénitude de leur être.
Relevons un point important dans le vocabulaire français. Le mot vulgaire n’est applicable qu’aux femmes en termes de sexualisation. On ne dirait pas d’un homme hétérosexuel qu’il est vulgaire dans sa façon de s'habiller, on dira plus que sa tenue n’est pas adéquate à la situation.
L’hypersexualisation n’est pas liée à une jupe “courte” mais à un ensemble de comportements appliqués aux femmes et interprétés par les hommes. C’est une notion qui est là pour nous faire culpabiliser d'être ce que nous sommes et d'être libres sans être le bourreau de ce que l’on nous fait subir. En effet, elle est comme le son de cloche qui ne cesse de raisonner pour nous rappeler que si potentiellement nous sommes pris comme des objets c’est que dans un sens on l’avait cherché. L’hypersexualisation est une excuse donnée par les hommes pour agresser les femmes depuis des siècles, car selon eux l’image de la femme n’est pas a elle de l’interpréter mais à eux.
